Ceci est un corps qui pourrait être le mien.
« Le peu de santé n'est pas la maladie ni cet au-delà de la santé qu'est l'amour (encore qu'il y ait un bon usage des maladies et dans l'amour un espoir d'innocence) ; cela regarde la pauvreté, la sainteté, la littérature dans ce qu'elle a de meilleur : l'expérience noire de soi (à mille lieues du misérable souci de soi que forge l'individualisme petit-bourgeois). »
(Richard Millet, L'Orient désert, Le Mercure de France, 2007, p. 57)Idéalement.
Mais le déplaisir quotidien de se tenir en lisière.
Partant : à la lisière de.
Cette manière d'exaspérant recul, je suis malade, je ne sais d'où, mais très.
La laisse implacable, vieux couplet.
« Le peu de santé comme distance, regard, surplomb, hauteur : position morale. » (Ibid. p. 58)
Si seulement.
Le peuh de santé.
Rengaine vieille, et l'indéboulonnable scie.
... nous espérons de vivre, mais nous ne vivons pas.
De soi le deuil anthume, opposant à la défaite annoncée le choix bancroche de se défaire par avance.
Comme si.
Pour seul sursaut : le croupeton.
Cowards die many times before their deaths.
Ce serait à crever de rire.
Idéalement.
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