dimanche 27 avril 2008

Un nerf de famille

« Il faut avoir connu Morlaix.
Ce qui y dégoutte de miroitement dans tout. Au centre le canal et la promenade, ses petits muscles ronds en platane, les bornes doigtant les ciels dans les panoramas de vitreuse vitre et la chaîne courant qui saute peu. Trente kilomètres qu’on voudrait en ligne droite et la mer fait au bout une nuit cani de chicots gris-blanc.
Et tout cela porte, à jamais fichée au profond, une ombre longue qui va.
Qui vient.
“Il ne naquit par aucun bout,
Fut toujours poussé vent-de-bout,
Et fut un arlequin-ragoût,
Mélange adultère de tout.” »
(Emmanuel Tugny, Corbière le crevant, Léo Scheer,
Laureli, 2007, page 110)
Une coqueluche à bibi.
Auteur/compositeur/interprète, entre autres, itou — la plume et le ramage — on ouïra cette semaine Les hirondelles dans le « juke-box du honky tonk » (lever l’œil au ciel de la page, à tribord toute).
AJOUT DU 05 MAI : le temps passant, Les Hirondelles désormais trissent ici :



Filer aussi par ici, et puis repasser par là.

3 commentaires:

Am Lepiq (monsieuye) a dit…

toujours préférer l'original :

6. Féminin singulier

Éternel Féminin de l’éternel jocrisse !
Fais-nous sauter, pantins nous pavons les décors !
Nous éclairons la rampe... Et toi, dans la coulisse,
Tu peux faire au pompier le pur don de ton corps.

Fais claquer sur nos dos le fouet de ton caprice,
Couronne tes genoux !... et nos têtes dix-corps ;
Ris ! montre tes dents !... mais... nous avons la police,
Et quelque chose en nous d’eunuque et de recors.


... Ah tu ne comprends pas ?... — Moi non plus — Fais la belle,
Tourne : nous sommes soûls ! Et plats ; Fais la cruelle !
Cravache ton pacha, ton humble serviteur !...

Après, sache tomber ! — mais tomber avec grâce —
Sur notre sable fin ne laisse pas de trace !...
— C’est le métier de femme et de gladiateur.

Les TAC a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Les TAC a dit…

« — Je dors sous ma calotte,
La calotte des cieux ;
Et l'étoile pâlotte
Clignote entre mes yeux. »