[voir ici]
« Faut-il se décourager, madame ?
Vous reposez devant nous, et pourtant, je ne suis pas même capable de prononcer comme il convient votre nom.
Faut-il se décourager ?
Vous reposez devant nous, madame Anekhan L., mais il m’a fallu un dictionnaire pour situer précisément le Laos où vous êtes née, le 03 décembre 1952 ; pour identifier sa capitale, où vous avez vu le jour.
Faut-il se décourager, madame, à la pensée qu’ayant parcouru la moitié du monde, vous deviez le laisser en compagnie d’une poignée d’inconnus ?
Au découragement, à ce qui passe et qu’on ne retient pas, souvent j’oppose un livre. Songeant au Mékong, que vous avez connu, j’ai choisi Duras, qui l’a connu aussi, quoique bien en aval.
J’ai choisi le Mékong, qui passe et qu’on ne retient pas :
“Je regarde le fleuve. Ma mère me dit quelquefois que jamais, de ma vie entière, je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux-là, aussi grands, aussi sauvages, le Mékong et ses bras qui descendent vers les océans, ces territoires d’eau qui vont aller disparaître dans les cavités des océans. Dans la platitude à perte de vue, ces fleuves, ils vont vite, ils versent comme si la terre penchait.”
Adieu, madame. »
« Faut-il se décourager, madame ?
Vous reposez devant nous, et pourtant, je ne suis pas même capable de prononcer comme il convient votre nom.
Faut-il se décourager ?
Vous reposez devant nous, madame Anekhan L., mais il m’a fallu un dictionnaire pour situer précisément le Laos où vous êtes née, le 03 décembre 1952 ; pour identifier sa capitale, où vous avez vu le jour.
Faut-il se décourager, madame, à la pensée qu’ayant parcouru la moitié du monde, vous deviez le laisser en compagnie d’une poignée d’inconnus ?
Au découragement, à ce qui passe et qu’on ne retient pas, souvent j’oppose un livre. Songeant au Mékong, que vous avez connu, j’ai choisi Duras, qui l’a connu aussi, quoique bien en aval.
J’ai choisi le Mékong, qui passe et qu’on ne retient pas :
“Je regarde le fleuve. Ma mère me dit quelquefois que jamais, de ma vie entière, je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux-là, aussi grands, aussi sauvages, le Mékong et ses bras qui descendent vers les océans, ces territoires d’eau qui vont aller disparaître dans les cavités des océans. Dans la platitude à perte de vue, ces fleuves, ils vont vite, ils versent comme si la terre penchait.”
Adieu, madame. »
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