mercredi 19 mars 2008

ps / cg

On grignotait ce soir-là des anchois séchés en buvant une bière fraîche. Du riz viendrait, un chutney. Il y avait des rideaux, des coussins, une lampe et de quoi rouler des cigarettes.
Patti Smith ne me disait pas grand-chose.
Elle nous fit un sort.
Sans crier gare, le kif.
La baffe. Ce coup. La bosse. Un bleu. Le feu. Ce feu. Ce feu-là, de plusieurs voix nourri (ces couleurs diverses, les mélanger) et qui s’enfle en roulant brique à brique (leurs brèches mêmes n’y manquaient pas) / nourrissant / le Tohu et le Bohu qui sont là-dessous, nous allons en faire quelque chose sur quoi on peut mettre le pied / la poigne à hauteur du poignant, le chant / l’incantatoire, la jeunesse qui démontre que la matière et le miracle s’imbriquent comme mortaise et tenon, la jeunesse éternelle, jeunesse quoi qu’il en soit et forcenée / bûches et chute et choc, sans un pli, à hauteur impeccablement toujours des majeures ascensions — vingt arpents de terre prise sur Tohu et Bohu / le rock, l’anglais, le slogan et la gueule — c’est le mot gloire / les langues tissant enlacées jusqu’à l’os une Patti Smith en chair, dive incantatrice, les voix tournent, le français / c’est flagrant et visible / la prière immanente, la musique avec la vie, le poème, le heurt la giration la trombe, le remous. La raclée.
Bref ce fut en gros sans les détails Le corps plein d’un rêve, Sept vies de Patti Smith de
Claudine Galea.
Ça s’écoute ce samedi 22 mars 2008 à 22 h 10 sur France-Culture.
Ça se découvre en attendant par
ici.
(Ça se réécoutera une semaine durant via le site de la station.)
À signaler en sus une exposition Patti Smith à la Fondation Cartier, Paris, du 28 mars au 22 juin 2008.

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