trente-neuf lignes

ce jeudi d’août - is there anybody out
there? si le radical solo conviait aux
notes, quotidiennes ou tout comme. qui
sinon saurait le sourd essaim, l’autre
dimanche, que firent tels violoncelles
au parc floral, et qui saurait, sinon,
qu’on y tendit, avec le cœur, les deux
oreilles parmi diverses petites filles
et ces noires à la mise vive, ces vifs
boubous qu’un instant l’on sent fendre
l’âme, piquer le cœur solo qui - l’œil
s’irrite - par souci d’accalmie brasse
un instant parmi les blancs crémeux de
la fleur de lotus - qui saurait sinon.
et qui s’en soucierait ? « ce sable de
mots écrits que j’ai alignés au cours,
songera un jour Calvino, de ma vie, ce
sable [c’est en 1974] qui m’apparaît à
présent [pour un quotidien italien] si
[page dix-sept, la collection “Points”
aux éditions du Seuil à Paris] éloigné
des plages et des déserts du vivre » :
on doute, se noie dans un verre d’eau,
conséquemment sèche - d’où, ce silence
du cœur seulet ? et d’où, l’à quoi bon
résurgent dont on voulait se persuader
crânement qu’on lui avait fait un sort
à notre façon ? d’où vient qu’une fois
encore on se claquemure ? et d’où, que
l’on rechigne à dire je ? non pourtant
qu’on ait jamais désiré céder en rien,
abjurer le modique et menu quant-à-soi
qu’on serre à l’égal d’un bézoard dans
l’intime wunderkammer du cœur seulet ;
le souhait - pas davantage - de tracer
d’un doigt dans le sable du vivre. cet
homo bulla parmi les sphères - alors :
d’où, ma douloureuse claustration ?...
ce 28 août, is there anybody in there?