dimanche 25 mai 2008

« ... ce lob était un déclic. »


« Je m’offris deux doubles fautes et me mis à arroser. Tous mes passing-shots de revers (mon point fort) étaient dans le couloir. L’arbitre me vola une balle pleine ligne. Je n’eus même pas l’impatience de le maudire. Je m’exhortais au calme, au repli sur moi. Une petite fille, là-bas, lâcha une glace qui tomba sur le pied d’un monsieur. Mon adversaire appuya son service et je crus qu’il allait m’emporter le poignet. »
(Paul Fournel, « Gamberge », in Les athlètes dans leur tête, Points Seuil, 1994 pour la première édition, p. 74)

Bibi bulle, télévise - du coup sciatiquant sec - bah - la balle - annuelle, annuelle et poussin - sur trapèze brique. Incline anti-clin les lames du store. Glisse un bonbon bossa dans le juke-box du honky tonk ;
Bibi balance :
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entre blues et roses.
La bulle coince - avec ça Guga goes home ; Bibi brait.

« À 0-40 sur mon service dans le premier jeu du quatrième set, j’allais enfin écraser l’ace de ma vie et transpercer ce petit con. Ils me faisaient tous chier, les entraîneurs, les journalistes, les joueurs, avec leur histoire de peur de gagner. La peur de gagner est un sentiment vulgaire pour le vrai champion. La seule chose qui puisse dérégler le jeu d’un super-grand, c’est la peur de penser à la peur de gagner, et encore. »
(Ibid., p. 76)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai jamais rien compris à cette rage de la compétition, à la balle, en basket ou dans l'eau, aller plus vite, se mesurer, prendre son pouls, regarder le chronomètre, à la piscine, je nage dans les couloirs réservés aux lents, un dimanche, une nageuse d'à côté vint me chercher, me disant que je gênais les autres, trop rapide, me prenant pour l'un d'entre eux, de ces "athlètes" d'eau de vittel, de VTT en alu et pompes à air, tiens pour peu, je chanterais bien "l'héritage infernal".