lundi 3 novembre 2008

Tutti-frutti


Bibi bloque - conséquemment déblogue -,
que des machins strangulent sans qu’ils
se laissent identifier pour autre chose
que des bagatelles ou de moindres, quoi
qu’il en soit ça serre, bibi s’exaspère
de ce collier de patates un chouïa sot,
que bibi trimballe, qui si souvent fait
sauter ses chaînes mieux que celle d’un
biclou - bibi chaque fois, à la fois se
libère et déraille, alors quelle gueule
opposer aux broutilles, songe bibi, non
tant pour les effarer que pour qu’elles
acceptent qu’on les tire après soi avec
au cœur le cœur menu du coureur de cent
mètres s’élançant avec, au pied, sur la
cendrée ce gros et lourd boulet ciré de
cartoon ? La gueule, bibi le sait, est,
bibi l’observe chez d’autres et bibi le
pressent, multiple - composite à l’égal
de celles d’Arcimboldo, bigarrée, quasi
monstre au besoin - on pense à ce grand
inégalable de Vollmann (William T.) qui
aime la bariolure, le projet, le multi,
dont il subodore qu’il les fulmine à la
poire de la mort - death - comme il lui
servirait des pruneaux (il dit bullets)
en plein buffet pour toujours tenter de
la repousser loin de lui ainsi que fait
chacun, chacun à sa manière et selon ce
dont il dispose en façon d’attirail qui
désoriente un brin la Parque, un moment
la camarde, bref, l’inégalable Vollmann
donne tantôt Les Fusils, ou bien ces 13
récits et 13 épitaphes
- une autre fois
Poor People, à moins que Des putes pour
Gloria
et il faut en passer, dans cette
langue à valdas pour les hures de Sœurs
Filandières, tous styles et syntaxes au
chaudron brassés, touillés et jubilants
dans la bosse ou la plaie, en l’abyssal
contus du verbe de William T. Vollmann.
Bibi sait à sa micro mesure désirer ces
marqueteries et ces jaspures - voudrait
jouer son Pic - « car si l’homme est le
petit monde, en pareil cas le monde est
le grand homme » -, son Terence au mini
pied, homo sum et humani nihil, a me...

1 commentaire:

albin, journalier a dit…

L'humanisme de Pic
L'esprit en gloire de métamorphoses, l'aime bien ça Albin.